Et si on s’intéressait aux ethnies Hmong et Khamu sous un angle différent ? Comme nous sommes particulièrement gourmands, nous sommes allés faire un tour dans leur « cuisine ». Nous vous proposons de découvrir les secrets, recettes et leurs habitudes alimentaires.
Laissez-vous surprendre par leurs spécialités ! Traditionnellement, les deux ethnies sont paysannes et vivent en auto-suffisance. Autrement dit chasse, pêche et cueillette sont leur quotidien depuis toujours, en plus de l’agriculture et de l’élevage.
Cuisson du riz : chacun ses préférences !
Aliment le plus consommé au monde, le riz est la base de l’alimentation de tous les pays d’Asie. Dans les deux tribus, il fait partie de chacun de leurs repas ! Mais les deux ethnies n’ont pas la même manière de le cuisiner !
Les Hmong vont privilégier une cuisson vapeur, comme celle que l’on pratique en Europe. A la seule différence que le riz cultivé dans la région a des grains très épais, comme du blé. Les Khamu, quant à eux, préfèrent le riz gluant. Cuisiné dans un panier en osier au-dessus d’une casserole d’eau, puis se mange avec les doigts.
L’art de la chasse et de la pêche dans les montagnes
Afin de compléter leur régime alimentaire, les deux tribus pratiquent la chasse. Ce sont exclusivement les hommes qui partent tôt le matin dans les montagnes à la recherche de gibier en tout genre. Leurs trouvailles, varans, serpents, et autres animaux sauvages sont ensuite revendus aux autres membres de la tribu avant d’être cuisinés. Ils attrapent aussi des « rats des bambous » qui ne sont autres que de grosses taupes ! Majoritairement, la viande que contient leur alimentation provient de ce gibier, le bétail étant destinés à la revente.
Autre activité surtout pratiquée par les enfants, la chasse aux insectes ! Leur connaissance de la nature du haut de leur jeune âge est fascinante. Ils partent à deux ou trois sur un vélo dans la campagne environnante de leur village, et ramassent dans de petites bouteilles en plastique vides différents insectes. Une fois au village, ils sont cuisinés et constituent un autre apport de protéines important.
Mets particulièrement apprécié par les deux ethnies, les œufs de fourmis ! Les fourmilières se situent dans les arbres, et sont fabriquées à l’aide de grandes
feuilles. Elles donnent l’impression de ruches vertes, suspendues à une branche souvent près d’un cours d’eau.
Les enfants secouent les fourmilières avec un bâton pour faire tomber les fourmis et leurs œufs dans l’eau. Il faut alors se dépêcher de les attraper avant que le courant ne les emporte. Ils les prennent dans leurs mains, puis retirent les fourmis en secouant leurs points fermés dans l’eau. Les enfants glissent ensuite les précieux œufs dans une bouteille.
Scarabés, criquets et vers font aussi partie des insectes que cuisinent les Hmongs et les Khamus. Frits dans l’huile et assaisonnés avec des herbes aromatiques cueillies dans la forêt.
Hommes et femmes vont à la pêche, accompagnés par leurs enfants. Ils ramènent ainsi de petits poissons provenant de la rivière la plus proche du village. Les bambins partent à la recherche de petits crabes dans les rochers qu’ils attrapent habilement, avant d’être cuisinés le soir par leur maman.
Les secrets des montagnes et de la forêt primaire
Herbes et plantes médicinales traditionnelles
La nature recèle de nombreux mystères connus des différentes tribus. Sorcier, chamane ou guérisseur, tous connaissent ces secrets. Des plantes sont broyées avec graines ou racines avant d’être servies aux malades sous formes d’onguent ou de tisanes. L’infusion de certaines feuilles permet de guérir les Cystites, douleurs ou problèmes de diarrhées.
D’autres plantes, réservées aux hommes sont mises dans des bouteilles d’alcool de riz à macérer afin d’être utilisées comme aphrodisiaque ! Ces forêts sont une vraie pharmacie à ciel ouvert !
Faire son marché au cœur de la forêt, à la recherche de fruits et légumes
De multiples plantes poussant dans les forêts primaires sont comestibles. Il suffit de s'y promener avec un local pour se rendre compte du festin que l’on peut y faire ! Que diriez-vous d’une ratatouille des bois ? Poivrons, aubergines, champignons sauvages se trouvent facilement dans la jungle avoisinante.
Des baies et graines peuvent également être cueillies telles que du poivre ou de minuscules noisettes. Des herbes aromatiques comme la citronnelle, la ciboulette, la cardamome sauvage ou le basilic asiatique poussent naturellement dans les vallées.
Toutes sortes de fruits tombent aussi des arbres. Les enfants montent à leurs sommets pour les cueillir, tandis que les adultes, plus sages, utilisent des filets accrochés au bout d’un long bambou pour les faire tomber. Mangues, litchis, mûres sauvages, pomme-cannelles ou encore noix de coco se trouvent dans les montagnes et font le bonheur de petits et grands.
Les fermes paysannes des montagnes
Les deux tribus cultivent dans leurs champs de nombreux produits céréaliers suivant les saisons tels que le maïs, riz et sorgho. La plupart des légumes, quant à eux, poussent dans les potagers des habitants.
Piments, potirons, haricots vert longs, aubergines, échalotes, tomates, petit pois, différentes sortes d’épinards et de l’ail sont cultivés par les villageois pour leur usage personnel dans leur potager autour des maisons. On trouve aussi de nombreuses espèces d’herbes aromatiques telles que de la menthe, de la coriandre ou des plants de cardamome non sauvage, souvent destinés à la vente.
Ils élèvent également bon nombre de volailles qui vivent en liberté dans le village, elles sont ensuite revendues au marché local ou sacrifiées pour les grandes cérémonies. Les deux tribus mangent très peu de viande, elle est surtout destinée aux grandes occasions. Poules, canards, pigeons et dindons remplissent les basse-cours.
Des cochons noirs sont élevés dans de grands enclos tandis que les porcelets vadrouillent dans le village. Enfin, à l’extérieur, des troupeaux de buffles vivent en liberté dans les montagnes. Culturellement les Hmong et les Khamu ne les mangent pas, ils servent surtout de complément de revenu pour les villageois.
Plats traditionnels surprenants
Servi lors des grandes occasions, la soupe de sang de canard est un plat traditionnel Hmong. Agrémenté de menthe, de cacahuètes, de jus de citron et de coriandre, ils en raffolent ! Elle se consomme crue et de préférence à chaleur ambiante pour en garder la « saveur ». Oseriez-vous ce plat ? ORLA tours vous propose de découvrir d’autres recettes surprenantes !
Vous trouverez certainement un plat de pattes de poulet sur la table pour accompagner cette soupe, un bouillon de légumes et du riz !
Les Khamus, quant à eux, vont préférer un « Or Lam ». Ce bouillon de légumes est traditionnellement préparé dans un morceau de bambou posé sur le feu. Il n’existe pas une recette unique, chaque « Or Lam » varie selon la famille, la période de l’année, etc.
D’autres plats surprenant vous attendent au Laos, surtout dans les marchés locaux ! C’est une autre manière de découvrir leur culture, et pourquoi pas avec un verre de Lao-Lao artisanal ? Leur fameux alcool de riz dans lequel ils font macérer des plantes en tout genre est incontournable ! Si vous souhaitez vivre une mission humanitaire au plus proche de ces populations, et avoir l’opportunité d’apprendre à connaître leurs coutumes, contactez-nous juste ici.
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